Association des professeurs de français d'Istanbul

Rencontre avec Alexandre Najjar

A l’occasion du mois de la Francophonie, l’Association Libanaise des Enseignants de Français (ALEF) a organisé une rencontre, accueillie par l'Institut français du Liban, entre élèves et étudiants et Alexandre Najjar, écrivain libanais francophone, autour de son livre L’Ecole de la guerre.

 

 

Nous considérons que le thème de la guerre est une thématique d’actualité étant donné le contexte régional.

Si le Liban connaît actuellement une paix relative, il n’en est pas de même dans la région de Moyen Orient. Les conflits armés politiques, économiques, confessionnels entrainent toujours les mêmes conséquences : destructions matérielles, mort d’innocentes victimes, exode des populations qui fuient les lieux des combats et se retrouvent dans des camps, qui souffrent du froid, de la faim,  des maladies et le Liban voit affluer des civils dépouillés de tout à la quête d’un refuge.

En choisissant le récit d’Alexandre Najjar, nous souhaitons communiquer à notre jeunesse la valeur inestimable  de l’ouverture vers l’Autre, source de la paix, le devoir de mémoire étant une des voies qui y mène.

L’auteur lui-même a expliqué, au cours d’une interview,  la genèse de ce livre. Il a ressenti le besoin de l’écrire pour deux raisons. Premièrement, il a estimé qu’il était important en tant qu’écrivain de témoigner. Deuxièmement, il a constaté que des élèves  ignoraient tout de la guerre. Pour lui, il était dangereux que les enfants n’aient pas de mémoire de la guerre. Au lieu de faire table rase du passé, il est nécessaire, selon lui, d’en tirer des leçons, d’où le titre L’Ecole de la guerre.

Cette rencontre, soutenue par l'Institut français du Liban, a pris la forme de plusieurs activités ludiques pour réaliser un des objectifs de l’ALEF : enseigner le français autrement.

Ainsi, nous ont été proposés des chansons, des adaptations théâtrales, des adaptations filmiques, des photos, des affiches, un tableau de peinture, des interviews avec les parents, des interviews avec l’auteur, des lectures à plusieurs voix et des critiques littéraires.

Ces activités ont été réalisées par plusieurs écoles (Sacré-Cœur Gemmayzé, écoles Ar-Reda et Az- Zahraa, écoles de l’Association Amlieh, école Amjad) et des facultés de l’Université Libanaise (Pédagogie, Information, Lettres et Sciences Humaines).

Cette rencontre renforce le vivre ensemble, l’ouverture vers l’Autre, dans une langue qui véhicule des valeurs humanistes, le français.

 

Sophie Nicolaïdès-Salloum

Présidente de l’ALEF